Développement durable

Comment réduire votre impact carbone durant vos déplacements professionnels ?

Florence Grouard |

Greta Thunberg personnalité de l'année 2019 pour le Times, des marches pour le climat qui ont envahi les centres-villes des grandes villes, un réchauffement climatique qui s'accélère de la Californie à l'Australie, une mobilisation sans précédent de la jeunesse… l'écologie et le développement durable sont devenus en quelques années un marqueur fondamental de la fin des années 2010. 

Pour les entreprises qui souhaitent éviter le greenwashing, ce changement de mentalité se retrouve dans les circuits de production, les processus internes et les décisions stratégiques. Néanmoins, pour les professionnels, lorsque la vidéoconférence n'est pas possible ou pas suffisante, il est encore nécessaire de devoir se déplacer. Mais il existe des solutions pour réduire l'impact carbone durant ses déplacements et ainsi apporter sa pierre à l'édifice d'un combat indispensable.

Prendre le train et éviter l'avion (quand c'est possible)

Le train est le moyen de transport le plus écologique. Plutôt que de prendre la voiture ou l'avion, le train s'impose comme le champion du développement durable. D'autant plus que la différence entre un trajet en train et un vol en avion n'est pas toujours si importante sur les courts trajets. En effet, dans ce calcul, il faut intégrer le temps nécessaire pour se rendre dans les aéroports (souvent éloignés des centres-villes, contrairement aux gares), d'attendre sur place, de passer la sécurité, etc. Lorsque le déplacement est à moins de 5 heures de votre entreprise, le train est souvent une option gagnante et responsable. Paris-Lyon, Marseille, Bordeaux, Lille ou Strasbourg… le train s'impose ! En adoptant des habitudes de transport plus respectueuses de l’environnement, les entreprises peuvent contribuer à la transition écologique. De plus, en privilégiant des équipements tels que les trains alimentés par de l’électricité renouvelable, elles œuvrent vers la réalisation de la neutralité carbone.

Six allers-retours Paris-Marseille en avion émettent une tonne de CO2 par passager. En train, on parle de 24 kilos, soit 40 fois moins pour les mêmes distances . Même si vous n'adhèrez pas au discours suédois du Flygskam (littéralement « la honte de prendre l'avion »), tenter de limiter les vols est la manière la plus efficace de réduire son impact carbone lors de vos voyages.

Utiliser un véhicule électrique ou hybride

Lorsque vos équipes doivent se déplacer en voiture, rien ne vous empêche de louer ou d'acquérir une voiture électrique ou hybride. Cette démarche peut s'inscrire dans votre politique de voyage pour sensibiliser vos collaborateurs à l’écoresponsabilité des déplacements et à la réduction de leur empreinte carbone. Dans le cadre de déplacement à l'étranger, vous pouvez aussi imposer la location de voitures écologiques.

Remplacer votre flotte de voitures par des véhicules plus respectueux de l'environnement constitue aussi un moyen de faire des économies sur le long terme sans mettre une pression inutile sur les salariés. Dans cette optique, il est également pertinent de réduire le volume des déplacements des salariés Favoriser des alternatives comme le télétravail ou les conférences en ligne contribue non seulement à diminuer la pollution, mais aussi à optimiser la mobilité globale de l’entreprise.

Dans les grandes villes, privilégiez le transport en commun

Toutes les grandes villes du monde disposent de solutions de transports en commun. Lorsque ces derniers sont fiables et sécuritaires, vous pouvez encourager vos équipes à les utiliser plutôt que le taxi ou les VTC. Pour les moyens de transport à privilégier lors des déplacements professionnels, il est essentiel de considérer les options offertes par les transports en commun afin de réduire l'impact écologique et la pollution. Bien sûr, il y a toujours des exceptions à la règle selon le contexte et les conditions de voyage, mais en plus d'être moins polluants, les transports en commun dans les grandes villes sont souvent plus rapides, toujours moins chers et imbattables sur le plan écologique. L'usage des transports en commun s'inscrit dans une approche de mobilité durable, contribuant positivement au bilan carbone global de l'entreprise et s'alignant avec les recommandations d'organismes comme l'ADEME.

La compensation carbone

Si rien n'y fait ou si vous voulez passer à l'étape suivante, la compensation carbone constitue la solution absolue. Le but est de compenser ses émissions carbone par des actions en faveur de l'environnement. Dans ce contexte, le rôle de la technologie dans la reprise du voyage d’affaires devient crucial, offrant des moyens d’optimiser l’efficacité et de minimiser l’empreinte environnementale, tout en générant des économies significatives. L’utilisation stratégique de la technologie peut également réduire le volume global des déplacements, contribuant ainsi à la réduction d’émission de carbone. Cette tâche n'est toutefois pas toujours très simple à réaliser, car il faut d'abord faire un diagnostic de ses postes d’émissions en calculant son empreinte carbone. Ensuite, vous devez tout faire pour réduire les postes les plus importants - notamment via les solutions énoncées plus tôt. Enfin, lorsque les marges de manœuvre deviennent trop limitées, vous pouvez compenser les émissions qui n’ont pas pu être évitées, en contribuant au financement de projets utiles pour la planète (reforestation par exemple).

Pour calculer votre bilan carbone, il existe différents calculateurs que vous pouvez tester, comme :

Recruter une équipe dédiée

Dans de nombreux cas, l'impact carbone et le développement durable sont des sujets importants, mais pas assez pour qu'ils puissent se frayer un chemin jusqu'au top-management. Pour transformer son organisation de l'intérieur, et contribuer à des déplacements moins polluants, il est important d'avoir les ressources, les outils et les équipes dédiés. Certaines organisations recrutent ainsi un Chief Green Officer ou un Chief Environmental Commitment Officer dont le rôle est de mettre en œuvre et gérer l'engagement de l'entreprise à réduire son empreinte carbone et à protéger l'environnement. L’intégration d’un ordinateur et d’autres appareils technologiques avancés dans les processus internes peut jouer un rôle clé dans la réduction des déplacements inutiles. Cette pratique contribue également à la réduction des coûts et de l’impact environnemental. Dans ce cadre, il est également essentiel de gérer les imprévus lors des déplacements de vos collaborateurs en voyage d’affaires. Une stratégie efficace implique d’assurer une communication efficace et de prévoir des stratégies de gestion des crises. Cette approche ne contribue pas seulement à la durabilité, mais peut aussi conduire à des économies significatives en optimisant la gestion des déplacements. C'est un rôle transversal qui touche tous les services de l'entreprise, et avec un budget, une équipe et un accès direct au comité de direction.

La prise de conscience écologique qui touche toutes les organisations n'est pas sans conséquence la gestion des voyages d’affaires. ​​​​​​​Si ces derniers seront toujours indispensables, ils peuvent aussi être repensés, réadaptés et mieux encadrés pour faire rimer efficacité professionnelle et optimisation des ressources naturelles.

Si cet article vous a plu, nous vous invitons à consulter notre page dédiée aux voyages d'affaires éco-responsables.

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