Économie

La demande intérieure en baisse à 2,3% en 2022 (Lahlimi)

La demande intérieure aurait affiché une baisse de son rythme de croissance à +2,3% en 2022, au lieu de +9,1% en 2021, a indiqué, jeudi à Rabat, le Haut Commissaire au Plan, Ahmed Lahlimi Alami.

Dans une allocution de présentation du Budget Économique Prévisionnel 2023, lue en son par le secrétaire général du Haut-Commissariat au Plan (HCP), Ayachi Khellaf, Lahlimi a en effet relevé que le ralentissement de l’activité économique en 2022 aurait été le fait de « l’essoufflement de ses principaux moteurs de croissance ».

De même, il a noté que le pouvoir d’achat des ménages se serait réduit de 1,9%, sous l’effet conjugué du repli des revenus agricoles et de la poussée de l’inflation.

Par ailleurs, et pour préserver leur consommation, les ménages auraient puisé partiellement dans leur épargne et ont renforcé leur endettement, a-t-il fait remarquer, ajoutant, dans ce sens, que les dépôts à terme au niveau des banques se sont repliés de 7,7% à fin novembre 2022, au lieu d’une hausse de 4,6% une année plus tôt et les crédits à la consommation ont augmenté de 3,8% au cours de la même période. Dans l’ensemble, Lahlimi a indiqué que la hausse de la consommation des ménages n’aurait pas dépassé 2,2 % en 2022, au lieu de 8,2% l’année antérieure. De son côté, l’investissement brut aurait également décéléré en 2022, affichant une hausse de 0,6%, au lieu de 13,3% en 2021. Le ralentissement de l’activité et l’alourdissement de la facture des consommations intermédiaires, dû au renchérissement des prix, aurait pesé sur la performance financière des entreprises, notamment au niveau des branches non exportatrices contraintes à maintenir une stabilité de leur prix de vente. Il a, en outre, précisé que le renforcement des versements de dividendes et l’augmentation des charges d’intérêts auraient ramené leur taux d’épargne aux environs de 33% en 2022, au lieu de 36% en 2021. En conséquence, le taux d’investissement des entreprises qui assurent près d’un quart du total de l’investissement se serait réorienté à la baisse, malgré un renforcement du mouvement de reconstitution des stocks opéré au second semestre 2022.

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