"Les filles s'autocensurent, ça m'énerve" : prof au lycée Lamour à Nîmes, elle veut attirer les filles vers les métiers de technico-commercial

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Les filles ne s'imaginent pas dans les métiers de technico-commercial : Audrey Boissin, professeure au lycée Philippe-Lamour à Nîmes prend l'initiative.

Audrey Boissin enseigne dans deux groupes de BTS CCST, comme conseil et commercialisation de solutions techniques. Ces étudiants sont de futurs technico-commerciaux, spécialisés dans la construction et l'aménagement de l'habitat. Des profils très recherchés, les employeurs tentent souvent de les recruter avant même la fin de leurs études.

Audrey Boissin, professeure au Lycée Lamour de Nîmes.
Audrey Boissin, professeure au Lycée Lamour de Nîmes. Midi Libre - EDITH LEFRANC

Mais ce qui énerve Audrey Boissin, c'est que dans le groupe de 15 élèves en première année, comme dans celui de 12 en seconde année, il n'y a que 4 filles. "Il n'y a aucune raison rationnelle à cet état de fait : que demande-t-on dans la partie commerciale ? Un bon relationnel, une aisance, le sens du commerce. ça les filles se le sentent. Mais elles bloquent sur la technique alors que tout le monde part du même niveau ! On leur apprend à créer des plans avec des logiciels de modélisation 3D, à calculer des superficies, enfin bref des choses simples, aussi accessibles aux filles qu'aux garçons !"

Vers un label Egalité fille/garçon 

Alors comme son lycée veut obtenir le label Egalité fille/garçon, l'enseignante a lancé une initiative pour combattre l'autocensure et les stéréotypes de genre : inviter des chefs d'entreprise à témoigner auprès des élèves. Étudiants et terminales STMG en ressources humaines et communication ont participé à quatre tables rondes. Manon Adville, jeune autoentrepreneuse de 29 ans, a ouvert les esprits des ados : "Je suis professeure en français langue étrangère, j'enseigne le français à des étrangers, soit par visioconférence, soit à des personnes qui veulent apprendre ici pour une naturalisation par exemple. Rien de me prédestinait à cela, mais au bout de trois mois de mon premier CDI, j'ai réalisé que ça ne me plaisait pas".

L'exemple de Manon fait rêver

Son école de commerce, la jeune femme d'origine modeste l'avait financée avec un prêt, malgré ce, elle part pour un tour du monde, à 23 ans. "En Australie, pour travailler, il me fallait être indépendante, trois formalités et deux clics plus tard, c'était parti !" Les élèves sont toute ouïe, l'exemple de Manon fait rêver. 

Pendant ce temps, un autre groupe écoute Jean-Michel Vincent, coach dans la région de Bagnols. Ici, on parle de l'ouverture d'esprit dans l'entreprise, nécessaire pour combattre les stéréotypes. Autre rencontre avec Annick Chadouet, "chorégraphe d'entreprise" ou le bien-être au travail par le mouvement. Annick, installée à Nîmes pour sa fin de carrière, a été très mobile en Europe et encourage les élèves à ouvrir leurs horizons. 

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